Pour compléter cet accompagnement, EY a développé MDR Web, un outil conçu pour faciliter l’évaluation des dispositifs transfrontières, gérer la communication avec les intermédiaires, et rationaliser le processus déclaratif (exemptions, délais, déclarations) dans les différents pays membres de l’UE et le Royaume Uni, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Pour ce faire, MDR Web contient notamment des éléments techniques détaillés de la directive et de ses déclinaisons locales, afin de vous aider à interpréter la directive DAC6 et ses transpositions dans tous les Etats membres de l’UE et au Royaume Uni.
Grâce à MDR Web, vous bénéficiez d’une approche normalisée et cohérente pour organiser votre programme de mise en conformité à la directive DAC6.
Aperçu de la législation
Partant du constat d’une asymétrie d’informations préjudiciable aux administrations fiscales, et aux recettes des Etats membres, l’Union européenne (UE) a décidé de remédier à cette situation en organisant, au profit des autorités publiques, la transmission des dispositifs d’optimisation fiscale transfrontières considérés comme agressifs. Ainsi, à compter d’octobre 2020, les administrations fiscales européennes échangeront automatiquement entre elles toute opération qui sera frappée par un ou plusieurs « marqueurs » prédéfinis, et qui aura commencée à être mise en œuvre dès le 25 juin 2018. Le dispositif devra leur être déclaré par le ou les conseils au sens large, s’ils sont localisés dans l’UE et n’y sont pas soumis au secret professionnel. Dans tous les autres cas (absence de conseil, conseil localisé hors de l’UE ou conseil soumis au secret professionnel), l’obligation déclarative incombera au contribuable.
Ce sont donc 28 législations qu’il faudra maîtriser pour appréhender sereinement la transposition de la directive Mandatory Disclosure Regime (MDR ou DAC6) d’ici au 1er juillet 2020. De fait, si un référentiel minimum commun est établi, les Etats-membres peuvent diverger par rapport à la Directive sur des sujets essentiels comme : faire ou non confiance à une déclaration déposée dans un autre Etat ; reconnaître ou pas ou un peu le secret professionnel ; ajouter des marqueurs, des impôts et/ou étendre l’obligation déclarative aux dispositifs domestiques ; compléter des définitions ou définir des termes qui ne l’étaient pas ; choisir les sanctions à appliquer...
Certaines opérations et structures transfrontalières impliquant l’UE qui ont été mises en œuvre à partir du 25 juin 2018 devront être déclarées en 2020. Dans certains Etats cette obligation déclarative s’appliquera avant 2020 (par exemple la Pologne à partir du 1er janvier 2019). Plus exactement, les dispositifs transfrontières mis en œuvre entre le 25 juin 2018 et le 1er juillet 2020 devront être déclarés le 31 août 2020 au plus tard. Pour les opérations mises en œuvre après le 1er juillet 2020, les intermédiaires et contribuables devront déclarer tout dispositif fiscal dans un délai de 30 jours commençant le lendemain du jour où le dispositif a été mis à disposition « aux fins de mise en œuvre » ou est prêt à être mis en œuvre, ou le jour de la première étape de la mise en œuvre du dispositif a été accomplie (critère unique pour la période transitoire), la date la plus proche étant retenue. Pour les intermédiaires dits « sachants », par opposition aux « promoteurs », le délai de 30 jours en cas d’aide, d’assistance ou de conseil commence le lendemain du jour où a été fourni cette aide, cette assistance ou ce conseil. Ces informations seront échangées automatiquement entre les États membres.