Une intense campagne de communication nous le rappelle, ainsi que l’arrivée récente de la flamme olympique : Les jeux olympiques se dérouleront en France du 26 juillet au 11 août 2024 et les jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre 2024. Afin de minimiser leurs impacts sur le fonctionnement des entreprises et l’organisation du travail des salariés, le Ministère du Travail a édité un guide, qui vise à les accompagner durant cette période, les dispositions législatives et réglementaires ayant été anticipées en 2023.
Ce guide propose différentes mesures dérogatoires relatives à la durée du travail pour tenir compte des contraintes imposées aux entreprises, dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public (produits alimentaires destinés à la consommation immédiate, hôtels, restaurants et débits de boissons, débits de tabac, entreprises de spectacles, commerces de détail du bricolage).
La durée du travail pourra subir des adaptations par voie d’accord ou sur autorisation administrative délivrée par le Ministère du Travail : 10 à 12 heures maximum de travail effectif par jour ; 48 à 60 heures maximum de travail effectif par semaine ; 9 à 11 heures de repos quotidien ; 44 à 46 heures maximum de travail effectif pour la durée hebdomadaire moyenne de travail sur 12 semaines consécutives.
Depuis la loi n°2023-380 du 19 mai 2023 relative aux JO 2024, complétée par le décret n°2023-1078 du 23 novembre 2023 et un Questions-réponses du 30 novembre 2023, il peut être dérogé de droit (sans autorisation administrative) à la règle du repos dominical, du 15 juin 2024 au 30 septembre 2024, dans les communes d’implantation des sites de compétition des JO ainsi que dans les communes limitrophes ou situées à proximité de ces sites. Cette dérogation est accordée par le préfet et le repos hebdomadaire est alors attribué par roulement entre les salariés. Conformément à l’article L. 3132-5 du Code du travail, le repos hebdomadaire pourra être suspendu deux fois au plus en juillet 2024, et deux fois au plus en août 2024 (6 dérogations au total). En contrepartie, les salariés concernés bénéficieront d’un repos compensateur, au moins égal à la durée du repos suspendu, immédiatement après le 14 août 2024. Le Ministère du Travail précise que cette dérogation ne doit intervenir que de « façon limitée et marginale et que l’inspection du travail territorialement compétente doit en être informée ».
Le décret n°2024-338 du 12 avril 2024 instaure une infraction contraventionnelle en cas d'inobservation par l'employeur de ses obligations prévues par la loi du 19 mai 2023, en termes de volontariat des salariés, de respect du droit de vote et d'octroi des contreparties. Ainsi, l’amende pour les contraventions de la 5ème classe pourra être encourue en cas d’infraction (1 500 euros ou 3 000 euros maximum en cas de récidive).